Dans la lignée
des Monstres, Ettore Scola s’amuse comme
un fou à mettre Vittorio Gassman – tantôt macho séducteur à l’italienne,
tantôt faible et lâche, tantôt profiteur, etc. – aux prises avec des femmes tout
à tour pulpeuses, mariées, prostituées, lascives, soumises, etc. Même si les sketchs sont inégaux, le ton volontiers
irrévérencieux fonctionne à plein et la drôlerie n’empêche jamais un regard plus caustique sur l’Italie, sa société et ses mœurs. Comme toujours avec des films à sketchs, cette multitude
de situations et de personnages s'assemble et dresse
un portrait savoureux de l’Italie.
Et même quand le
regard moqueur de Scola se fait aiguisé et plus satirique, on sent combien il
aime ces Italiens, avec leurs tares, leurs manières et leur honneur. Le sketch où lequel Gassman reconnait dans le mari de la prostituée un ancien camarade ainsi que celui qui clôt le film (il cherche vainement un endroit où passer une heure avec sa belle du jour) sont exceptionnels : drôle, grinçant et avec cette tonalité si typique de la comédie italienne.
samedi 3 octobre 2020
Parlons femmes (Se permettete parliamo di donne de E. Scola, 1964)
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