samedi 27 mars 2021

La Cité des femmes (La città delle donne de F. Fellini, 1980)

 

Federico Fellini, avec cette Cité des femmes, continue de construire son univers de rêve si typique. Mais le film, surtout si on le compare avec Etvogue le navire qui viendra juste après, semble formellement moins abouti et – comble pour le maestro créateur d’images – assez daté.
Mais il faut dire qu’ici le rêve ne conduit plus au surnaturel de la figure de l’Ange (figure qui marquait les premiers films de Fellini, notamment avec Giulietta Masina), mais il conduit à la décadence morale et physique. S’il y a toujours un tourbillon de rencontres et de figures délirantes ou grotesques, il n’y a plus guère d’amusement, plus de farandoles ou de cirque. Le rêve empli des fantasmes de Snaporaz (Mastroianni, qui est lui-même, bien entendu, le double de Fellini) tient parfois davantage du cauchemar, avec toutes ses pulsions qui ne mènent qu’à la décadence.


 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire