Cette comédie très typique de Dino Risi manque du mélange de
gravité et de légèreté qui sied ci bien aux meilleures réussites du genre. Il
faut dire que le personnage principal du père manque singulièrement de
profondeur et d’intérêt. Walter Chiari campe un bellâtre sûr de lui qui échoue
à peu près partout. Le regard que son enfant porte sur lui – et c’est bien sûr
cette relation père-fils qui est le cœur battant du film – est alors très vite
téléphonée, le fil rouge du film étant la découvert et la compréhension
progressive, par le fils, de qui est son père. Mais le spectateur, de son côté,
a compris presqu’aussitôt à qui il avait affaire.
Bien sûr Risi brosse un portrait sans concession autour de
ce père médiocre (mais tendre) et l’on connaît son regard acéré sur la société
italienne, mais on mesure là l’écart avec d’autres films qui abordent le même
thème – depuis Le Voleur de bicyclette
jusqu’au Disque rouge – où le regard
du fils doit intégrer non seulement la personnalité du père, mais surtout la
complexité de ce qu’il vit. Rien de tout cela ici : les faux-semblants
sont surtout dus à ce père hâbleur qui s’effrite progressivement.
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