Si le film a une certaine étrangeté qui vient du mélange des
genres qu’il propose (une fable aux allures de western fantastique et
volontiers merveilleux), il a néanmoins considérablement vieilli. Assez lourd, avec
des personnages portraiturés à gros traits et sans finesse, sans grande
surprise, le film travaille des poncifs qui ne mènent pas bien loin. Et puis,
il faut bien dire, les effets spéciaux, aujourd’hui, sont difficiles à
apprécier au premier degré, en particulier la toute fin, qui, si elle achève de
nous surprendre, tient autant de Godzilla
que de À des millions de km de la Terre.
Comme le veulent les fables moralisatrices aux allures
enfantines, la morale est sauve et les méchants deviennent gentils. On notera cependant
la double confrontation entre celui qui est encore méchant et, d’une part le curieux
monstre aux allures de serpent dont le discours tout en miroir et en
faux-semblant est étonnant et, d’autre part, l’aveugle qui prédit l’avenir avec
désespoir mais aussi justesse et sagesse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire