Construit autour de la figure impitoyable de Isidore Lechat, patriarche affairiste qui étend sans cesse ses tentacules, le film avance inéluctablement vers la tragédie. Alors qu’il écrase, manipule ou balaie d’un revers de main ceux auxquels il est confronté, c’est par ses enfants – les seuls qui peuvent émouvoir quelque peu son cœur insensible – que les manigances tous azimuts de Lechat vont être foudroyées.
Ce film magnifique vaut pour ce regard acerbe sur le monde sans pitié des affaires lié à cette tension tragique. Et, bien sûr, par le jeu admirable de Charles Vanel qui compose un personnage balzacien à souhait.
On notera avec curiosité que Isidore Lechat rejoint Raimondeau l’aîné, dans La Ferme du pendu, réalisé peu de temps après par le même Jean Dréville et campé, là aussi, et avec le même brio, par Charles Vanel. Et Raimondeau rejoint Lechat, non seulement par son emprise sur la famille, mais aussi par son destin tragique avec, en ce qui le concerne, une issue tout à fait similaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire