vendredi 28 octobre 2022

De nouveaux hommes sont nés (Proibito rubare de L. Comencini, 1948)





Premier film de Luigi Comencini qui, dans la lignée du néoréalisme, nous emmène dans les bas-fonds de Naples. Mais on sent bien que Comencini s’éloigne déjà de De Sica ou de Rosselini et qu'à filmer la rue, il ne convainc guère. Et la tentation de la comédie, sans le dire, est déjà là.
Dès lors, De nouveaux hommes sont nés manque un peu son but en restant au milieu du gué : il ne saisit pas le réalisme (il reste simplement descriptif et il n’en a pas l’humeur) et il n’ose aller trop vers la comédie.
Le film reste dans un entre-deux que Comencini travaillera bientôt en osant davantage de décontraction (le néoréalisme rose de Pain, Amour et Fantaisie) avant de s’exprimer le mieux dans la comédie italienne pure qui, paradoxalement lui permettra de tracer des portraits beaucoup pertinents, que ce soit en peignant la pauvreté (L’Argent de la vieille, etc.) ou bien le drame familial (L’Incompris). Autant de films aux humeurs différentes mais plus convaincants que cette déambulation un peu naïve du père Don Pietro dans les rues de Naples.

 



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