Premier film de Luigi Comencini
qui, dans la lignée du néoréalisme, nous emmène dans les bas-fonds de Naples.
Mais on sent bien que Comencini s’éloigne déjà de De Sica ou de Rosselini et
qu'à filmer la rue, il ne convainc guère. Et la tentation de la comédie, sans
le dire, est déjà là.
Dès lors, De nouveaux hommes sont nés manque un peu son but en restant au
milieu du gué : il ne saisit pas le réalisme (il reste simplement
descriptif et il n’en a pas l’humeur) et il n’ose aller trop vers la comédie.
Le film reste dans un entre-deux
que Comencini travaillera bientôt en osant davantage de décontraction (le néoréalisme
rose de Pain, Amour et Fantaisie) avant
de s’exprimer le mieux dans la comédie italienne pure qui, paradoxalement lui
permettra de tracer des portraits beaucoup pertinents, que ce soit en peignant la pauvreté (L’Argent de la vieille, etc.) ou bien le drame familial (L’Incompris). Autant de films
aux humeurs différentes mais plus convaincants que cette déambulation un peu
naïve du père Don Pietro dans les rues de Naples.
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