Abrashkin reprend en effet la grande idée de Rosselini ou De Sica en descendant avec sa caméra dans la rue pour filmer l’errance d’un enfant, parmi les passants, cachant sa caméra et saisissant des moments de vie sur le vif. Loin des studios, sans acteurs professionnels, le film se construit in situ et capte comme elle vient toute l’agitation du parc d’attractions de Coney Island. S’attachant à suivre les pas d’un enfant, le film évoque Allemagne année zéro, la tragédie en moins.
Mais l’histoire de ce petit garçon qui s’échappe et passe un week-end parmi les attractions, annonce, évidemment, Les Quatre cents coups, un peu comme si Le Petit fugitif montrait les frasques d’Antoine Doinel quand il avait sept ans. Et, de son tcôté, Jean-Luc Godard sera captivé par l’utilisation de la caméra à l’épaule, très novatrice, qui permet la discrétion et donc la saisie sur le vif.
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