Mais ici
l’ampleur voulue du film empêche tout travail de fond sur les personnages
(beaucoup trop nombreux) où sur l’action
elle-même et le film apparaît comme un ensemble de coups d’éclats, traités au
travers de saynètes qui se succèdent à l’écran. Cette somme mise bout à bout a
bien du mal à donner une cohérence au récit.
Mais là n’est pas, bien sûr, l’intérêt principal du film. Il est dans son casting incroyable, ce qui entraîne l’apparition à l’écran, fut-ce pour quelques secondes à peine, d’une ribambelle d'acteurs. Cela dit, si cette idée nuit grandement au récit, elle est assez réjouissante puisqu’elle est l’occasion de voir apparaître ou de reconnaître tel ou tel acteur, parfois très prestigieux. On retrouve donc, dans Paris brûle-t-il ?, reprenant en cela la formule du Jour le plus long ou du Napoléon de Guitry, une incroyable pléiade d’acteurs français (de Delon à Belmondo en passant par Yves Montand, Charles Boyer, Claude Rich, Michel Piccoli, Daniel Gelin, Bruno Crémer...) ou américains (Kirk Douglas, Glenn Ford, Orson Welles...). Et il faut bien admettre que, à l’heure où ce sont maintenant des castings de stars du show-business qui envahissent certains films (stars de talk-shows, du sport, ou de la chanson), voir ainsi se succéder à l’écran tant de grands acteurs est un vrai plaisir. C’est ainsi que, aujourd’hui, alors que le cinéma devient de plus en plus une émanation de la télévision (Astérix aux jeux Olympiques en étant le prototype ultime), Paris brûle-t-il ? devient, sans doute, toujours plus plaisant pour les cinéphiles.
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