La série des Jurassic Park va où vont bien souvent
les séries : de film en film la qualité, si elle était présente au départ
(et le film de Spielberg, sans être exceptionnel, avait clairement marqué son
temps) s’effondre, les recettes de fabrication sont recyclées et deviennent toujours
plus fades. Alors, pour cacher ce recyclage et ce manque de saveur, on enfouit
le récit sous un déluge d’actions et l’on couvre le tout d’une couche de sucre
toujours plus écœurante.
Ici il s’agit
donc de reprendre les grosses ficelles d’origine avec un milliardaire
généticien qui veut avoir le monde à sa main et qui est bientôt entouré de tout
plein de dinosaures. Mais l’on constate, coup de théâtre, que « tout ne se
passe pas comme prévu » et que le gentil milliardaire est un gros méchant.
Alors des héros intègres viennent sauver le monde (au sens strict). Voilà pour
la trame principale, vue, revue et usée. Mais elle se comprend du point de vue
de l’industrie du cinéma : il s’agit pour les producteurs de ne prendre
aucun risque.
Pour sucrer le
tout et lui donner une apparence qualitative, le film convoque les actuelles têtes
d’affiche des films précédents (Chris Pratt) mais aussi les vieilles stars de
la série (Sam Neill, Laura Dern et Jeff Goldblum) et il s’en réfère à qui mieux
mieux aux précédents opus, entre clins d’œil et citations incessantes.
Bien entendu
tout cela est très mauvais. Devant les incohérences incessantes du scénario, les
fonds verts que l’on sent à chaque plan, les coups de théâtre qui sont sans
cesse anticipés et auxquels même les acteurs ne croient pas et devant la
lassitude à voir les dinosaures imposer toujours les mêmes pas lourds et les mêmes hurlements, on comprend que la machine
industrielle n’a aucun autre ambition que de rentabiliser une nouvelle fois la mise.
Renouveler, innover, créer une esthétique, surprendre, tout cela sera pour une autre fois, là n’est pas la question. Il est question de faire un bon gros hamburger et non de proposer un plat cuisiné. Et, malheureusement, les affaires marchent : le film est un succès financier et les producteurs sont aux anges.
Avec cet énième Jurassic World, c’est toute l’industrie du blockbuster américain, dans le plus mauvais sens du terme (celui du déferlement d’un produit industriel implacable et sans âme) qui s’affiche à l’écran.
Renouveler, innover, créer une esthétique, surprendre, tout cela sera pour une autre fois, là n’est pas la question. Il est question de faire un bon gros hamburger et non de proposer un plat cuisiné. Et, malheureusement, les affaires marchent : le film est un succès financier et les producteurs sont aux anges.
Avec cet énième Jurassic World, c’est toute l’industrie du blockbuster américain, dans le plus mauvais sens du terme (celui du déferlement d’un produit industriel implacable et sans âme) qui s’affiche à l’écran.
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