Remake très
quelconque du grand film de Karel Reisz, ce Gambler
de Rupert Wyatt passe à côté de son sujet. En modifiant le personnage
central, le film s’éloigne totalement d’Axel Freed qui fascinait dans le film
de Reisz. Ici il devient un dandy indifférent et insouciant, bien loin de la
complexité de son prédécesseur.
Mais il faut dire aussi que le film pâtit de son casting : Mark Wahlberg est beaucoup trop limité pour un rôle aussi fin et complexe. D’ailleurs ce remake met particulièrement en évidence la difficulté d’un jeu d’acteur minimaliste. Mark Wahlberg est tout à fait insipide, sans personnalité, éteint. On mesure l’écart avec James Caan, magnétique, qui donnait à son personnage une personnalité complexe, assaillie de contradictions, à la fois animé de pulsions de vie et déjà vidé et éteint. Ici le personnage joué par Wahlberg est comme dépressif de bout en bout, monolithique et sans épaisseur.
On retient davantage, de ce film, la très bonne composition de John Goodman dans un second rôle.
L’image finale résume beaucoup l’écart entre les deux films : l’un, le plus récent, semblant renoncer à emmener son personnage jusqu’au bout de sa trajectoire quand l’autre, l’original, le laisse après le bord du gouffre, déjà en train de tomber. C’est en effet, dans le remake de Wyatt, une course à perdre haleine jusqu’au petit matin avec un espoir de reconstruire une vie qui s’oppose à l’arrêt sur image fixant le visage de James Caan, le visage violemment balafré, dont le personnage n’en finit pas de tomber.
Mais il faut dire aussi que le film pâtit de son casting : Mark Wahlberg est beaucoup trop limité pour un rôle aussi fin et complexe. D’ailleurs ce remake met particulièrement en évidence la difficulté d’un jeu d’acteur minimaliste. Mark Wahlberg est tout à fait insipide, sans personnalité, éteint. On mesure l’écart avec James Caan, magnétique, qui donnait à son personnage une personnalité complexe, assaillie de contradictions, à la fois animé de pulsions de vie et déjà vidé et éteint. Ici le personnage joué par Wahlberg est comme dépressif de bout en bout, monolithique et sans épaisseur.
On retient davantage, de ce film, la très bonne composition de John Goodman dans un second rôle.
L’image finale résume beaucoup l’écart entre les deux films : l’un, le plus récent, semblant renoncer à emmener son personnage jusqu’au bout de sa trajectoire quand l’autre, l’original, le laisse après le bord du gouffre, déjà en train de tomber. C’est en effet, dans le remake de Wyatt, une course à perdre haleine jusqu’au petit matin avec un espoir de reconstruire une vie qui s’oppose à l’arrêt sur image fixant le visage de James Caan, le visage violemment balafré, dont le personnage n’en finit pas de tomber.
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