Film de braquage efficace et bien mené avec ce « coup du siècle » classique (un train postal dévalisé après un casse soigneusement préparé et minuté) qui tient l’essentiel de l’intrigue (1).
Peter Yates montre parfaitement la préparation du coup (le recrutement, les repérages, etc.) en même temps qu’il suit les investigations de la police qui tourne autour de la bande.
On regrette peut-être, en fin de film, la facilité un peu trop grande avec laquelle la police progresse tout à coup. Après avoir si bien mené leur affaire, la bande pouvait continuer à montrer son professionnalisme quelques jours de plus.
Récit sec et efficace, d’un sérieux quasi-documentaire, sans temps mort et sans véritable ralentissement (si ce n’est le moment où Clifton discute avec sa femme, moment qui prend un relief important en toute fin de film). A ce récit rigoureux et ultra-précis, répond une image grise, triste, qui englobe le film dans une atmosphère humide et sombre.
La longue séquence de course-poursuite, en début de film anticipe, ainsi Bullitt (et convainc peut-être Steve McQueen de choisir Yates pour le réaliser) : avec ce film très réussi, Peter Yates, au bout de deux films seulement, s’ouvre grand les portes de Hollywood.
________________________________
(1) : Le scénario s’appuie sur le braquage spectaculaire d’un train postal anglais en août 63
où une somme record a été dévalisée. Le
Cerveau de Gérard Oury, s’inspire lui aussi de ce braquage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire