Une vie de chien
est un des derniers courts métrages de Chaplin – juste avant Charlot soldat,
auquel succédera Le Kid. On y trouve la version aboutie de toutes ces années de courts-métrages à mettre au
point son personnage. Charlot, en fait, y est en tout point semblable à celui
qui sera au cœur des longs-métrages de Chaplin : SDF solitaire et culotté, qui ne demande qu’à s’intégrer mais n’y parvient jamais, avec sa préciosité
décalée si drôle et, avec, bien sûr, déjà, cette sensibilité immense. C’est
cette sensibilité que ne pouvait exploiter Chaplin dans la majorité de ses courts-métrages (davantage orientés, du coup,
vers le burlesque), ce qui le frustrera beaucoup. Ici, pourtant, on voit Charlot se tourner vers un chien,
présenté comme un compagnon d’infortune (avec un parallèle marqué entre la vie
du chien et celle de Charlot) et, ensuite, porter secours à la chanteuse.
On retrouve donc le ferment des plus grandes œuvres de Chaplin qui continue d’affûter ses armes cinématographiques : on retrouve certains sketchs dans des longs-métrages, le chien qui accompagne Charlot annonce Le Kid et la chanteuse annonce les rencontres de Charlot, aussi bien dans Les Temps modernes que dans Les Lumières de la ville.
On retrouve donc le ferment des plus grandes œuvres de Chaplin qui continue d’affûter ses armes cinématographiques : on retrouve certains sketchs dans des longs-métrages, le chien qui accompagne Charlot annonce Le Kid et la chanteuse annonce les rencontres de Charlot, aussi bien dans Les Temps modernes que dans Les Lumières de la ville.
L’Amérique
filmée par Chaplin est très dure : les clochards ne valent pas
beaucoup plus que des chiens, et le film va juqu'à montrer – quand bien même c'est au travers d'un sketch – l’absence de solidarité entre pauvres (avec la
scène du bureau de recherche d’emploi où tout le monde lui passe devant).
Il
faut noter la fin étonnante, miraculeuse, complètement détachée du reste du
récit et qui est peut-être onirique : on ne retrouvera jamais une telle fin dans les
longs-métrages de Chaplin.
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