Polar noir au fort accent social, l’un des grands atouts de La Loi du milieu est le portrait qui est
fait de l’Angleterre : Mike Hodges – qui était jusqu’alors documentariste – filme
une Angleterre charbonneuse, humide et froide dont l’humeur déteint sur le film
où tout est glauque, sombre, en déliquescence.
C’est ainsi que ce film qui n’aurait pu être qu'un simple polar de
vengeance oscille vers le film populaire noir, aux forts accents de documentaire (des
habitants de Newcastle jouent leur propre rôle) et avec une coloration très
anglaise. Cette ambiance évoque celle des films contemporains de Ken Loach (Kes ou même Family Life).
L’autre atout du film est sans conteste Mickael Caine, impeccable dans
un rôle étonnamment antipathique puisque le personnage agit non seulement par vengeance mais avec, en plus, une indifférence aux gens, une manipulation, une
complaisance sordide (la mise en scène du meurtrier de son frère).
Le final sur la plage noire achève remarquablement ce regard sombre sur l’Angleterre.
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