Le film de
Maurice Cloche, de facture assez classique, est traversé par l'interprétation
exceptionnelle de Pierre Fresnay. Il compose un Vincent de Paul extraordinaire
de dévouement et de volonté. Le visage de l’acteur, son phrasé si typique, sa
démarche humble mais déterminée, tout concourt à peindre un personnage hors
du commun, mu par une relation intime à Dieu. Le film est aussi porté par de très
bons dialogues, avec notamment une tirade finale qui clôt magnifiquement – et
sobrement – le film.
On peut
rapprocher Monsieur Vincent du Chant de Bernadette de Henry King (mais qui
se disperse au milieu de différents personnages et ne bénéficie pas de la même
qualité d’interprétation) ou du très beau Thérèse
de Alain Cavalier qui va beaucoup plus loin en épurant complètement son
film pour signifier la grâce qui habitait Thérèse (et qui bénéficie là aussi
d’une actrice lumineuse).
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