Dans la droite
ligne de ses premiers films (Prends l’oseille et tire-toi, Bananas et les
sketchs de Tout ce que vous avez voulu
savoir…), Woody Allen s’envole dans le futur et s’en donne à cœur
joie : jouant sur le registre du gag et du burlesque parlant (les Marx Brothers sont
sa source éternelle), il s’amuse à commenter les travers de son époque, avec, comme
toujours, beaucoup d’imagination et de liberté.
C’est que Woody Allen, en bon gagman et dans cette veine comique où il n’a peur de rien, multiplie les idées, les situations et
les réparties. Si on trouve déjà le fil rouge de ce qui sera le cœur de ses
grands films ultérieurs (les complaintes du quadra juif intello new-yorkais),
on s’amuse à ces délires de ses débuts, un peu foutraques et kitchs, mais vifs
et d’une liberté cinématographique étonnante. Et c’est dans ce peu connu Sleeper (1) que Diane Keaton fait son
apparition à ses côtés (2), commençant à mettre en place le contre-point féminin de
l’éternel personnage masculin que campera bientôt Woody Allen.
(1) : On notera
la bêtise étonnante du titre français. Mais il montre combien Woody Allen acteur
se confond – déjà – avec ses personnages.
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(2) : Elle
est déjà partenaire de Woody Allen dans Tombe
les filles et tais-toi, qui lui aussi annonce, de façon encore forcée et
caricaturale, les Annie Hall et autres
Manhattan qui viendront quelques
années plus tard, mais c’est alors Herbert Ross qui est à la réalisation.
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