Sur les pas du Pearl Harbor de Michal Bay et avec dans
un coin de la tête La Bataille de Midway
de Jack Smight, Roland Emmerich propose un Midway
qui reprend le grand principe de ces films : quelques personnages
héroïques que l’on va suivre et qui convergent vers des grands moments de bataille.
L’ensemble dresse bien sûr un portrait magistral des soldats américains, cow-boys
modernes qui bravent le feu et dont l’ardeur au combat a tôt fait de balayer les
préjugés des Japonais. Dès lors le film procure bien peu de surprises et d’émotions,
n’évitant malheureusement pas les ralentissements de rythme qui tentent bien vainement
de faire vivre un peu les personnages. À ce titre on notera qu’un film beaucoup
plus immersif comme La Chute du faucon
noir (qui n’interrompt jamais le combat et, au contraire, l’emmène crescendo
une fois qu’il l’a enclenché) a la bonne idée de se passer de tous ces moments de
pseudo-romantisme ou de pseudo-amitiés viriles pour aller au bout de son idée.
Ici Emmerich se sent obligé de passer par tous les poncifs, qu’il eut pourtant
fallu enlever pour donner plus de tonus et de cohérence dramatique au film.
Cela dit, par
rapport au film de Smight de 1976 (qui était lui, nettement plus prenant), le
numérique est passé par là et il faut bien admettre l’efficacité de ces
séquences de combat, avec les plongées délirantes des bombardiers en piqué sur
les porte-avions, moments saisis avec toute leur folie, mélange de panache, d’inconscience
et de sacrifice. Ces quelques minutes de climax, au milieu des mille et une
séquences numérico-pyrotechniques que nous offre le cinéma de guerre actuel,
sont parmi les plus réussies.
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