Film de guerre très ambitieux de
John Woo qui rompt avec les films de gangsters qu’il faisait depuis quelques
années. Mais cette incursion dans le film de guerre lui réussit puis qu'il s'agit sans doute, avec The Killer, de son film le plus abouti.
Commençant par des règlements de compte entre bandes rivales, le film prend rapidement la tangente lorsque Ben, Paul et Franck, les trois amis inséparables, se retrouvent plongés au milieu de la guerre du Vietnam et – la petite histoire rejoignant la grande – les voilà coincés au milieu du conflit vietnamien, parmi les soldats, les explosions et les américains prisonniers.
John Woo parvient parfaitement à équilibrer son thème favori (la guerre entre mafias locales) avec des scènes de guerre, volontiers très violentes. Il faut dire que les motifs habituels du réalisateur collent très bien avec les bazookas et autres grenades et qu’il n’a pas trop à forcer son style pour montrer la guerre.
Le brio de John Woo est la manière dont il reprend de grands motifs du Voyage au bout de l’enfer. Il en revisite la séquence célèbre de la roulette russe mais, surtout, reprend son motif principal du one shot. Ce motif était, chez Cimino, d’abord un principe de vie esthétique (il s’agissait de n’utiliser qu’une seule balle lors d’une partie de chasse), puis un principe mortifère (avec la séquence de la roulette russe, d’abord dans le camp de prisonnier puis lors de la séquence finale), montrant par là combien la guerre détruit la force des âmes.
Ici, l’idée est brillamment utilisée puisque John Woo la met au cœur de son motif de prédilection de l’impasse mexicaine, que l’on retrouve si souvent chez lui. Mais là, dans Une balle dans la tête, cette séquence est d’abord mise en scène une première fois, sans que personne ne tire (comme souvent), puis elle est reprise, mais en la fractionnant dans le temps. Paul tire dans la tête de Franck puis, dans un règlement de compte final entre les deux amis devenus ennemis, Ben tirera à son tour dans la tête de Franck (dans son crâne alors qu’il est déjà mort) avant de tirer dans la tête de Paul. Mais ce dernier coup de feu n’est pas montré, il n’est qu’évoqué par le montage, de façon remarquable. C’est là l’une des plus belles et des plus puissantes séquences de John Woo. Ce mélange – à ce point – entre deux films est exceptionnel et très rare, surtout lorsqu’il parvient à accorder deux motifs célèbres dans le cinéma : le one shot légendaire de De Niro et l’impasse mexicaine élevée au rang de signature chez John Woo.
Commençant par des règlements de compte entre bandes rivales, le film prend rapidement la tangente lorsque Ben, Paul et Franck, les trois amis inséparables, se retrouvent plongés au milieu de la guerre du Vietnam et – la petite histoire rejoignant la grande – les voilà coincés au milieu du conflit vietnamien, parmi les soldats, les explosions et les américains prisonniers.
John Woo parvient parfaitement à équilibrer son thème favori (la guerre entre mafias locales) avec des scènes de guerre, volontiers très violentes. Il faut dire que les motifs habituels du réalisateur collent très bien avec les bazookas et autres grenades et qu’il n’a pas trop à forcer son style pour montrer la guerre.
Le brio de John Woo est la manière dont il reprend de grands motifs du Voyage au bout de l’enfer. Il en revisite la séquence célèbre de la roulette russe mais, surtout, reprend son motif principal du one shot. Ce motif était, chez Cimino, d’abord un principe de vie esthétique (il s’agissait de n’utiliser qu’une seule balle lors d’une partie de chasse), puis un principe mortifère (avec la séquence de la roulette russe, d’abord dans le camp de prisonnier puis lors de la séquence finale), montrant par là combien la guerre détruit la force des âmes.
Ici, l’idée est brillamment utilisée puisque John Woo la met au cœur de son motif de prédilection de l’impasse mexicaine, que l’on retrouve si souvent chez lui. Mais là, dans Une balle dans la tête, cette séquence est d’abord mise en scène une première fois, sans que personne ne tire (comme souvent), puis elle est reprise, mais en la fractionnant dans le temps. Paul tire dans la tête de Franck puis, dans un règlement de compte final entre les deux amis devenus ennemis, Ben tirera à son tour dans la tête de Franck (dans son crâne alors qu’il est déjà mort) avant de tirer dans la tête de Paul. Mais ce dernier coup de feu n’est pas montré, il n’est qu’évoqué par le montage, de façon remarquable. C’est là l’une des plus belles et des plus puissantes séquences de John Woo. Ce mélange – à ce point – entre deux films est exceptionnel et très rare, surtout lorsqu’il parvient à accorder deux motifs célèbres dans le cinéma : le one shot légendaire de De Niro et l’impasse mexicaine élevée au rang de signature chez John Woo.
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