mercredi 16 mars 2022

Mandibules (Q. Dupieux, 2020)

 



Comme souvent avec Quentin Dupieux, Mandibules nous entraîne dans une histoire très acadabrantesque et à demi-fantastique. Mais la narration se tient, et le film ne joue pas de l’absurde ou de la mise en abîme (comme dans Rubber ou Réalité). On suit ici, sur quelques jours, deux branquignoles incapables qui se targuent d’apprivoiser une mouche géante. Le personnage de Manu, hirsute et béat, revisite le Big Lebowski (même si Le Duc, pour incapable qu’il est, n’est pas non plus un sommet de stupidité comme Manu et son comparse).
Bien entendu Dupieux garde toujours la même distance avec le réel et avec le sérieux, mais la bêtise (même assumée) des deux zozos – et qui est le moteur de l’action – fatigue quelque peu. Certaines situations sont bien vues (lorsque le flic reconnaît son ancienne amie ; lorsque l’amie hystérique est accusée d’avoir mangé un chien) mais tout cela tourne un peu à vide.

Cela dit la séquence finale – avec la pseudo-tirade sur l’amitié et une dernière image amusante 
est très réussie.
 

 

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