Il
y a bien peu à retirer de ce remake du film de Romero même s’il faut remarquer
combien le discours que pouvait avoir ce dernier sur la société américaine disparaît
ici totalement. Zack Snyder n’a rien à dire, il se contente de dérouler
les codes du genre.
Le genre, alors, semble désormais affadi au point de n’être rien de plus que la recherche d’une réussite d’apparence qui veut plaire à un public de fans (on scrute l’aspect et le comportement des zombies, les séquences spectaculaires en extérieur ou l’installation d’un huis clos, etc.).
Deux remarques cependant sur les zombies du film qui sont à la fois traditionnels et modernes. Ils sont en effet fidèles aux zombies de Romero en ce qu’ils sont des morts qui vivent à nouveau (quand les zombies de 28 jours plus tard ou de World War Z sont des malades (les contaminés se transforment en zombies : ils ne meurent pas)). Mais les zombies de Snyder ont néanmoins les attributs des zombies « modernes », puisqu’ils ne sont plus des êtres hagards et titubants mais des furies galopantes que rien n’arrête (comme le veut la version actuelle des zombies, depuis 28 jours plus tard jusqu’au Dernier train pour Busan). Ils ont donc troqué leur hébétude traditionnelle (que l’on rencontre encore chez Jarmush par exemple) pour une haine violente et féroce contre les humains non contaminés.
On peut voir, dans ces zombies enragés et qui ne veulent rien d’autre que déchiqueter les humains encore sains, une métaphore de la société où tous les résistants au monde moderne sont impitoyablement pourchassés et dévorés : il n’est pas question de chercher à être autre chose que ce que la société nous enjoint d’être. Pour les malheureux qui résistent, la lutte contre les zombies forcenés s’annonce vaine : à tout moment ils peuvent être attrapés, dévorés et devenir zombie à son tour.
Cette interprétation – qui n’est bien sûr pas le propos du réalisateur – met au goût du jour la pensée de Bernanos (« le monde moderne est une conspiration contre toute forme de vie intérieure ») en la mâtinant de monstruosité : les zombies dévorent les corps, là où le monde moderne dévore les âmes.
Le genre, alors, semble désormais affadi au point de n’être rien de plus que la recherche d’une réussite d’apparence qui veut plaire à un public de fans (on scrute l’aspect et le comportement des zombies, les séquences spectaculaires en extérieur ou l’installation d’un huis clos, etc.).
Deux remarques cependant sur les zombies du film qui sont à la fois traditionnels et modernes. Ils sont en effet fidèles aux zombies de Romero en ce qu’ils sont des morts qui vivent à nouveau (quand les zombies de 28 jours plus tard ou de World War Z sont des malades (les contaminés se transforment en zombies : ils ne meurent pas)). Mais les zombies de Snyder ont néanmoins les attributs des zombies « modernes », puisqu’ils ne sont plus des êtres hagards et titubants mais des furies galopantes que rien n’arrête (comme le veut la version actuelle des zombies, depuis 28 jours plus tard jusqu’au Dernier train pour Busan). Ils ont donc troqué leur hébétude traditionnelle (que l’on rencontre encore chez Jarmush par exemple) pour une haine violente et féroce contre les humains non contaminés.
On peut voir, dans ces zombies enragés et qui ne veulent rien d’autre que déchiqueter les humains encore sains, une métaphore de la société où tous les résistants au monde moderne sont impitoyablement pourchassés et dévorés : il n’est pas question de chercher à être autre chose que ce que la société nous enjoint d’être. Pour les malheureux qui résistent, la lutte contre les zombies forcenés s’annonce vaine : à tout moment ils peuvent être attrapés, dévorés et devenir zombie à son tour.
Cette interprétation – qui n’est bien sûr pas le propos du réalisateur – met au goût du jour la pensée de Bernanos (« le monde moderne est une conspiration contre toute forme de vie intérieure ») en la mâtinant de monstruosité : les zombies dévorent les corps, là où le monde moderne dévore les âmes.
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