Reprenant
l’astucieux mais foutraque Ne coupez pas !, Michel Hazanavicius en tire un film à la fois davantage
maîtrisé, plus abouti et mieux interprété (mais il faut bien dire que le budget
et le professionnalisme des équipes ne sont pas tout à fait les mêmes). Une
nouvelle fois, après The Artist ou Le Redoutable, le réalisateur
s’intéresse aux dessous du cinéma et il prend plaisir à filmer l’envers du
décor.
Il n’en reste pas moins que la première demi-heure – quand bien même elle est l’argument du film – reste longue et fastidieuse. Et elle donne une sensation de second degré qui ne s’assume pas, comme si Hazanavicius n’était pas parvenu à réellement faire une séquence franchement au premier degré (ce qui est pourtant le cœur du film) et qu’il ne pouvait s’empêcher d’y glisser une forme d’autodérision qui contredit le scénario.
Mais Hazanavicius, ensuite, habile dans la comédie (ses OSS 117 montrent un sens du rythme et un sens comique certains), arrive à jouer avec le scénario pour en sortir non pas seulement une comédie potache sur le tournage d’un film de zombies comme le faisait le film original, mais un regard sur le tournage d’un navet par une équipe dépassée et un réalisateur médiocre. On retrouve un peu le même ton et le même regard que Tim Burton dans son Ed Wood.
Romain Duris qui joue le réalisateur écartelé entre la production, ses acteurs et des circonstances toujours plus plombantes, montre une belle puissance comique. Son antinomie avec son acteur principal Raphaël (Finnegan Oldfield, parfait) marche très bien et les gags s'enchaînent en même temps que les répliques fusent dans une dernière demi-heure très drôle.
Il n’en reste pas moins que la première demi-heure – quand bien même elle est l’argument du film – reste longue et fastidieuse. Et elle donne une sensation de second degré qui ne s’assume pas, comme si Hazanavicius n’était pas parvenu à réellement faire une séquence franchement au premier degré (ce qui est pourtant le cœur du film) et qu’il ne pouvait s’empêcher d’y glisser une forme d’autodérision qui contredit le scénario.
Mais Hazanavicius, ensuite, habile dans la comédie (ses OSS 117 montrent un sens du rythme et un sens comique certains), arrive à jouer avec le scénario pour en sortir non pas seulement une comédie potache sur le tournage d’un film de zombies comme le faisait le film original, mais un regard sur le tournage d’un navet par une équipe dépassée et un réalisateur médiocre. On retrouve un peu le même ton et le même regard que Tim Burton dans son Ed Wood.
Romain Duris qui joue le réalisateur écartelé entre la production, ses acteurs et des circonstances toujours plus plombantes, montre une belle puissance comique. Son antinomie avec son acteur principal Raphaël (Finnegan Oldfield, parfait) marche très bien et les gags s'enchaînent en même temps que les répliques fusent dans une dernière demi-heure très drôle.
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