Construit en deux parties, Bac Nord démarre parfaitement en forme
de film d’action rythmé qui se veut immersif et très américain dans l’idée. Cédric
Jimenez plonge le spectateur dans le quotidien de policiers embourbés dans la lutte contre le
trafic de drogue dans les cités. Le film cherche à épaissir ses personnages dans
des scènes assez convenues (le barbecue du dimanche) ou à montrer les conflits
avec leur hiérarchie mais on sent bien que ce n’est pas le cœur du film qui préfère
la frénésie de la caméra qui court après les protagonistes lors d’actions chocs
ou de rapports de force violents au cœur de quartiers filmés comme des zones de
guerre.
La seconde partie, construite autour de la mise en accusation des mêmes policiers, est, quant à elle, moins prenante et tourne un peu à vide – surtout que le réalisateur, se focalisant sur les personnages, laisse volontiers de côté le pourquoi du comment.
Un point fort du film, au-delà du rythme de la première heure, est l’interprétation, en particulier celle de Gilles Lelouche, très quelconque en parrain mafieux dans La French (le polar précédent de Jimenez), mais ici très convaincant en policier à la fois usé et agressif.
Le film, bien entendu, prend une dimension politique inévitable, en montrant sous un jour nouveau et sans grande concession les cités prises dans la poigne de fer des gangs de la drogue. On comprend les débats qu’il provoque. On est bien loin de la vision des Misérables qui, lui, politiquement, était adoubé, mais qui prétendait, par un tour de passe-passe étonnant, décrire la vie des cités sans jamais évoquer le problème de la drogue. On est ici davantage du côté de Deephan (qui était très décevant) et de Ma 6-T va crack-er (mais vu du point de vue des policiers et avec un récit et des personnages autrement plus convaincants).
La seconde partie, construite autour de la mise en accusation des mêmes policiers, est, quant à elle, moins prenante et tourne un peu à vide – surtout que le réalisateur, se focalisant sur les personnages, laisse volontiers de côté le pourquoi du comment.
Un point fort du film, au-delà du rythme de la première heure, est l’interprétation, en particulier celle de Gilles Lelouche, très quelconque en parrain mafieux dans La French (le polar précédent de Jimenez), mais ici très convaincant en policier à la fois usé et agressif.
Le film, bien entendu, prend une dimension politique inévitable, en montrant sous un jour nouveau et sans grande concession les cités prises dans la poigne de fer des gangs de la drogue. On comprend les débats qu’il provoque. On est bien loin de la vision des Misérables qui, lui, politiquement, était adoubé, mais qui prétendait, par un tour de passe-passe étonnant, décrire la vie des cités sans jamais évoquer le problème de la drogue. On est ici davantage du côté de Deephan (qui était très décevant) et de Ma 6-T va crack-er (mais vu du point de vue des policiers et avec un récit et des personnages autrement plus convaincants).
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