


(1) : On pense à La Mouche qui fait des modifications considérables par rapport à La Mouche noire : refusant une transformation radicale qui offrait une sidération et une chute marquante, Cronenberg opte pour un changement progressif de son personnage, changement qui devient peu à peu le sujet du film.







Dès ce premier long-métrage, Olivier Marchal cherche à plonger au sein de
l’univers des policiers, entrant dans les bureaux et les quartiers généraux
plutôt que de rester dans les rues, les banques ou les appartements des
mafrats, comme le veut souvent le genre. Là il fouille les passes d’armes entre
indics et inspecteurs fatigués, guettant les corruptions et les magouilles, les
petits arrangements et les grandes traîtrises.
Si le film souffre d’un scénario assez simple et d’une réalisation basique,
il bénéficie en revanche du charisme de Richard Anconina (dont le personnage
reste longtemps impénétrable) et l’ensemble, avec son cortège de flics usés ou
blasés, est assez efficace.





Thriller
d’action qui se veut trépidant mais qui est surtout très convenu avec des
figures archétypales dont le film ne sort pas. Entre l’innocent embarqué malgré
lui, le méchant blessé qui s’amende au cours du film ou le flic ripoux qui
devient le vrai méchant, il n’y a là rien de bien passionnant. Si l’on ajoute
au style exubérant des aberrations scénaristiques pénibles (un exemple parmi
tant d’autres : le malfrat pourtant à l’article de la mort et suivi en
soins intensifs qui court à travers Paris quelques heures plus tard), on
comprend alors que le film de Fred Cavayé fatigue bien plus qu’il n’emporte.













