mardi 4 mars 2025

L'Heure d'été (O. Assayas, 2008)

 



Beau film d’Olivier Assayas, empli d’une belle sensibilité qui ondule tout au long de l’histoire.
Après une séquence d’ouverture assez classique – celle d’un bonheur familial et d’un paradis campagnard pas encore perdu – la suite, tournant pourtant autour du deuil et de l’héritage, refuse la véritable tristesse.
C’est qu’après la mort de la grand-mère de la famille, le fils ainé aurait bien gardé la maison et honoré la mémoire sans toucher à rien. Mais, sans nostalgie, les choses vont dans un autre sens, la famille perdra la maison sans se désunir, avec une tristesse en coin pour l’aîné. Mais ainsi vont les choses nous dit Assayas.
Baignant dans une atmosphère d’art (le film est né au départ d’une volonté de partenariat avec le Musée d’Orsay), et notamment différents meubles arts déco signés, la maison de campagne perdra, peu à peu, son âme.
L’Heure d’été renvoie ainsi à Milou en mai de Louis Malle (où le film s’appuie sur la même situation, avec davantage de nostalgie même si, chez Assayas, le présent n’est pas réellement filmé comme destructeur du passé) ou à Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier (avec le même envahissement par la famille de la maison du patriarche seul).
 


samedi 1 mars 2025

Les Rois du gag (C. Zidi, 1985)

 



Film très décevant et à bien des égards navrants. Alors qu’il avait un argument original et de bons acteurs, Les Rois du gag se vautre dans la comédie bébête, délaissant un regard qui aurait pu être bien plus intéressant sur les dessous d’une émission abrutissante, comme la télé en regorge.
Le film cherche bien à jouer avec les images en nous montrant des séquences qui se veulent surprenantes et qui sont en fait des gags racontés par l'un des personnages, mais la sauce ne prend guère.
Autour de ce scénario inspide, tout, finalement, n'est que cabotinage, de Michel Serrault à Thierry Lhermitte et Gérard Jugnot (sans parler du personnage insupportable joué par Coluche), de sorte que le film ne mène à peu près nulle part.