On entend par
cinéma moderne un cinéma qui propose des personnages, des situations ou des narrations
en rupture par rapport au cinéma classique. La réalisation du film elle-même n’utilise
pas les circuits de productions habituels, notamment en se développant en marge
des studios. Cette manière de faire permet la réalisation de films d’auteur, à
petits budgets ou en ruptures avec les conventions.
Ce cinéma apparaît
désenchanté, les personnages y sont moins héroïques, ce ne sont plus des héros
bien déterminés comme le cinéma en a tant connus, mais des personnages qui
errent sans but réels, qui se laissent porter. Les histoires deviennent banales,
s’attardent sur les à-côtés de la vie ou les moments insignifiants. La signification
de l’image ou de l’histoire peut être multiple ou confuse et l’Histoire du
cinéma est revisitée, avec des inspirations qui se multiplient.
C’est après-guerre,
dans le cinéma italien, avec Rosselini ou Antonioni, que ce nouveau regard et cette
nouvelle manière de raconter des histoires se sont développés.
Des films comme Allemagne année zéro, L’Avventura, Voyage en Italie, L’Éclipse,
Les Quatre Cents Coups, Bande à part, Blow-Up, Au feu, les pompiers !,
Antonio das Mortes, Les Gens de la pluie, Deep End, La Maman et la putain, Jeanne Dielman, Taxi Driver, Pauline à la plage, Le Goût de la cerise, Elephant, Still Life, etc. sont à ranger du côté du cinéma moderne.
Gilles Deleuze,
dans sa réflexion sur la classification des images, considère ces films comme procédant
de l’image-temps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire